Aπόσπασμα από το άρθρο μου για τις πολιτικο-εκλογικές στρατηγικές της άκρας δεξιάς στην Ελλάδα (ολόκληρο το κείμενο στο Revue des Sciences Sociales, nr. 46/2011)
« Bourreaux » et « protecteurs » : la double stratégie de Chryssi Avgi
Pendant la période où le LAOS se déplace vers le centre de la scène politique, alors que les gens ordinaires se sentent étrangers aux partis et reprochent aux politiciens de les avoir abandonnés à leur sort, la présence de Chryssi Avgi sur le terrain a été systématique : d’un côté l’organisation part en guerre contre les immigrés et les groupes « antifa », de l’autre elle revêt l’habit de parti-protecteur des citoyens « faibles », « opprimés » et « désemparés ».
Sortant de la pénombre de la marge politique dans laquelle elle se trouvait depuis 1980, Chryssi Avgi entreprend, ces dernières années, une « double stratégie » : elle agit à la fois comme bourreau et comme protecteur. En tant que bourreau, elle fustige les immigrés qu’elle rend en quelque sorte responsables de la misère chronique et de la dégradation urbaine du centre de la ville d’Athènes, de la criminalité et du chômage. En outre, elle organise des manifestations dans les quartiers populaires de la ville, mobilisant les Grecs de souche par un discours violemment xénophobe (« Dehors les étrangers », « Débarrassons-nous de tous les immigrés clandestins ») ; un discours emprunté aux slogans populistes du parti socialiste PASOK dans les années 1970 – « La Grèce appartient aux Grecs », entend-on dans les réunions de Chryssi Avgi, un slogan consacré par Andréas Papandréou après 1974, qui est encore aujourd’hui sur les lèvres de ses partisans.
Ces mobilisations conduisent souvent à l’outrage des immigrés et même à leur exclusion de certains quartiers qui sont devenus inaccessibles aux étrangers. En même temps, Chryssi Avgi se pose en protecteur de la population autochtone pour qui la présence des étrangers pèse comme une menace (réelle, potentielle ou en puissance). Appliquant la tactique du porte à porte, Chryssi Avgi s’est fait reconnaître par les habitants des quartiers populaires auxquels elle promet non seulement d’assurer la sécurité quotidienne, mais encore de s’attaquer aux causes profondes de leur insécurité. C’est ce que Chryssi Avgi appelle « assainissement » (des villes). Plus la formulation est excessive et brutale, et la manière d’exprimer ses prises de position anti-immigrés agressive (entre autres par des défilés de type paramilitaire de ses membres dans les quatiers du centre), plus forte devient chez les personnes apeurées et sans défense l’impression que l’organisation s’occupe d’eux, les protège et les soutient.
Chryssi Avgi règne en maître dans l’arène politique locale, sans aucun rival, depuis la réorientation du LAOS vers la scène politique centrale et vers l’espace idéologique de centre droit. Lors des élections municipales de novembre 2010, le LAOS a constitué une réserve de voix pour Chryssi Avgi. Ainsi, on peut affirmer que le recul du radicalisme de la nouvelle droite populiste (LAOS) a contribué à renforcer la dynamique extrémiste sur la scène de l’extrême droite.
Sortant de la pénombre de la marge politique dans laquelle elle se trouvait depuis 1980, Chryssi Avgi entreprend, ces dernières années, une « double stratégie » : elle agit à la fois comme bourreau et comme protecteur. En tant que bourreau, elle fustige les immigrés qu’elle rend en quelque sorte responsables de la misère chronique et de la dégradation urbaine du centre de la ville d’Athènes, de la criminalité et du chômage. En outre, elle organise des manifestations dans les quartiers populaires de la ville, mobilisant les Grecs de souche par un discours violemment xénophobe (« Dehors les étrangers », « Débarrassons-nous de tous les immigrés clandestins ») ; un discours emprunté aux slogans populistes du parti socialiste PASOK dans les années 1970 – « La Grèce appartient aux Grecs », entend-on dans les réunions de Chryssi Avgi, un slogan consacré par Andréas Papandréou après 1974, qui est encore aujourd’hui sur les lèvres de ses partisans.
Ces mobilisations conduisent souvent à l’outrage des immigrés et même à leur exclusion de certains quartiers qui sont devenus inaccessibles aux étrangers. En même temps, Chryssi Avgi se pose en protecteur de la population autochtone pour qui la présence des étrangers pèse comme une menace (réelle, potentielle ou en puissance). Appliquant la tactique du porte à porte, Chryssi Avgi s’est fait reconnaître par les habitants des quartiers populaires auxquels elle promet non seulement d’assurer la sécurité quotidienne, mais encore de s’attaquer aux causes profondes de leur insécurité. C’est ce que Chryssi Avgi appelle « assainissement » (des villes). Plus la formulation est excessive et brutale, et la manière d’exprimer ses prises de position anti-immigrés agressive (entre autres par des défilés de type paramilitaire de ses membres dans les quatiers du centre), plus forte devient chez les personnes apeurées et sans défense l’impression que l’organisation s’occupe d’eux, les protège et les soutient.
Chryssi Avgi règne en maître dans l’arène politique locale, sans aucun rival, depuis la réorientation du LAOS vers la scène politique centrale et vers l’espace idéologique de centre droit. Lors des élections municipales de novembre 2010, le LAOS a constitué une réserve de voix pour Chryssi Avgi. Ainsi, on peut affirmer que le recul du radicalisme de la nouvelle droite populiste (LAOS) a contribué à renforcer la dynamique extrémiste sur la scène de l’extrême droite.
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